Semaine #2

Cette semaine, j’ai observé un groupe de T.E.D. du 3e cycle du primaire. Durant la période de jeux extérieurs, une bande de jeunes de ce groupe jouait à se batailler alors qu’une autre jouait au basket-ball. Certains jouaient aux pirates et d’autres jouaient solitairement.  Sans l’aide de la technicienne en éducation spécialisée (T.E.S.), il m’aurait été impossible de repérer la majorité des jeunes du groupe de T.E.D.  Lorsque nous sommes entrés à l’intérieur, les jeunes ont constatés l’absence d’une fillette du groupe. La T.E.S. leurs a expliqué que leur amie dinerait dorénavant avec le groupe régulier tous les lundis. Elle m’a ensuite confier que cette  intégration partielle visait à habituer graduellement la jeune fille qui débutera le secondaire l’année prochaine. L’entré au secondaire est une étape très dificile pour ces enfant puisque leur routine change drastiquement. En effets,  chez les enfants atteints d’un T.E.D., la routine a une importance capitale. C’est pourquoi certains enfants, tels la jeune Emma mentionné à la semaine 1, utilisent des pictogrammes sur lesquels on retrouve chaque étape des activités de la journée. La moindre dérogation à cette routine fait en sorte que l’enfant ce désorganise et devient susceptible de provoquer une crise. Durant ces crises, les enfants peuvent être dangereux pour eux-mêmes ainsi que pour les autres enfants du groupe.  Ma seule présence a dû être entourée de nombreuses précautions pour ne pas déclencher de crises. Afin d’assurer la sécurité des jeunes, une salle d’isolement a été  aménagée. Lorsqu’un enfant se met dans une colère tel qu’il pourrait représenter un danger pour sa sécurité, celle des autres élèves ou celle du personnel de l’école,  il est ammené dans cette pièce. Je dois avouer que j’ai été choqué la première fois que j’ai vu deux éducatrices trimbaler un jeune jusque dans la salle d’isolement en le tenant par les pieds et les mains pour ensuite se mettre trois devant la porte afin de la tenir fermé alors que l’enfant s’essouffle à donner des coups de pieds dans les murs de la salle. Or, le personnel de l’école m’a assuré que cette salle est nécessaire au bon fonctionnement de l’établissement. Certains élèves ont déjà lancés des chaises ou menacés de frapper une enseignante avec une paire de ciseaux. Devant ces actes de violence, la direction de l’école a pris la décision d’aménager une salle d’isolement qui n’est utilisée qu’en dernier recours. Évidemment les parents sont mis au courant de l’existence de la salle et doivent être informés chaque fois que leur enfant y est amené. Cette solution peut sembler drastique mais elle est un mal nécessaire pour préserver la sécurité des gens de l’école.

Les enfants T.E.D. sont des enfants qui ont des comportements qui leurs sont très spécifiques. J’ai également eu la chance d’observer des comportements stéréotypés dont parlaient les sites internet d’autisme Québec et d’autisme Montréal. La T.E.S m’a expliquée, lors d’une entrevue,  que certains jeunes du groupe avaient développés des fixations ou des phobies pour certaines choses. C’est une caractéristique que l’on retrouve souvent chez les enfants T.E.D. Durant la période de jeux extérieurs, la directrice du service de garde m’a fait remarquer qu’un garçon du groupe qui  à développé une passion pour les araignées se déplaçait sans cesse d’un coin à l’autre de la cours d’école. En fait, dès que des jeunes se rassemblaient dans l'un des endroits où il avait repéré des toiles d’araignées, il se dépêchait de s’y rendre pour s’assurer que ses précieuses toiles restent en place. Cette fixation était donc un handicap pour lui  puisqu’elle l’empêchait de s’intéresser à autres choses. Ce genre de passion est très fréquent chez les jeunes atteints de T.E.D. Certains sont passionnés de lego, des ordinateurs, des livres sur les animaux ou d'autres choses. À  l’inverse, certains jeunes ont développés des phobies pour certaines choses. Curieusement un jeune du groupe à justement développer une phobie pour les araignées. Les conflits sont donc fréquents entre ces deux jeunes puisque l’un ne fait que parler des araignées et que l’autre peut difficilement supporter d’en entendre parler. Les facteurs susceptibles de déclencher une crise peuvent allés de la provocation à la désorganisation due à un minime changement dans la routine en passant par le bruit car, certains vont développer une hypersensibilité aux sons. Bref les conflits sont fréquents aux seins de ces groupes car ils peuvent êtres déclenchés par une multitude de facteurs qui nous semblent futiles mais qui, pour un enfant atteint d’un T.E.D, sont extrêmement dérangeants.

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